Sunday, July 24, 2011

Friday, July 22, 2011

À propos de l'itinérance à Las Vegas

Un homme en situation d'itinérance a dit à Matthew O'Brien, dans un tunnel sous Las Vegas, dans Beneath the Neon: «Las Vegas is like a bubble. Las Vegas is unique. We have casinos. We have millions of tourists. You're always going to have homelessness here, because of the gambling and alcohol. Homelessness is unique here. You can't look at other cities and see how they're handling it. It's just different

Il ajoute que le manque de logements à prix modique et le transfert d'emplois à l'étranger ont aussi contribué à augmenter le nombre de personnes et de familles sans-abri. Selon lui, la problématique de l'itinérance aux États-Unis plonge ses racines dans les années quatre-vingt alors que les coupures dans les programmes d'habitations à prix modiques et les ententes d'emploi entre pays comme le GATT et le NAFTA. Toujours selon cet individu, même si on retirait toutes les personnes qui vivent avec un problème de dépendance, les vétérants du Viet-Nam et les personnes vivant avec un problème de santé mentale, il resterait quand même des miliers d'individus et de familles qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts.

Depuis l'écriture de ce livre, Matthew O'Brien a fondé un organisme à but non lucratif, Shine A Light, qui fournit du logement, aide les personnes toxicomanes et d'autres services aux personnes qui vivent dans les tunnels de Las Vegas.

Tiré de Beneath The Neon de Matthew O'Brien - description des conditions de vie

«But I did not expect to find people. People sleep in houses, condos, and apartments. They sleep in hotels, motels and - a local favorite- trailers. They sleep in shelters, parks, and under bridges.But they do not sleep in dark concrete boxes that run for miles and miles and miles. They do not sleep in concrete boxes that fill with floodwater.
   Exploring the storm drains with Josh, I found out that - in fact - they do. And as we interviewed the inhabitants, it almost begsn to make sense. The drains are ready-made reliable shanties- a floor, two walls and a ceiling. They provide shelter from the intense Mojave heat and wind. (...) Some of the drains are dry for weeks, even months. And cops, security guards, and business owners don't dare roust anyone beyonf the shade line.
  But ultimately, the drains are deathtraps. They're disorienting and sometimes dangerously long. Many of them run under streets ans contains pockets of carbon monoxide. They can be difficult to exit, particularly in a hurry. They're not patrolled. (...) They're not monitored. There are no rules. There are no heroes. And, oh yeah, ther can fill a foot per minute with floodwater.»

Un passage de Beneath The Neon

«If they (the tunnels) could speak, I thought, they would tell startling tales: tales of addictions, desperation, and madness; of loneliness, love and regret; of triumph, disappointment and -yeah- maybe even death. Tales that the tourists posing prettily beneath the «Welcome to Fabulous Las Vegas» sign would never, ever, believe.»


Autour de ce passage, Matthew O'Brien présente David, un homme qui vit à Las Vegas depuis six ans depuis qu'il a touché un héritage, mais qui a dépensé tous les quarante-trois mille dollars laissés par sa mère en moins de  quarante jours en alcool, drogues et aux tables de jeux. Il était opérateur de machinerie lourde. Il avait l'habitude de passer les premiers dix jours jours du mois avec un ami qui recevait un chèque d'ancien combattant à consommer et à passer du temps avec des travailleuses du sexe, et vivait chez lui les derniers vingt jours du mois, mais depuis la mort de son ami, il est pris dans un cercle...

Thursday, July 21, 2011

Une histoire de violence

Certaines personnes qui vivent dans la rue n'ont rien connu d'autre que la violence. Difficile alors, même si ça semble cliché de dire cela, de sortir de ce cycle. Quand on n'a pas connu d'autre modèle que l'agressivité, comment est-on supposé réagir face à des situations frustrantes? Bien que les intervenants travaillent l'agressivité avec l'individu et tentent différentes thérapies, il n'est pas aisé de sortir le réflexe de la violence quand on a eu ce mode de vie pour quarante ans...

Wednesday, July 20, 2011

La vie dans les tunnels de Las Vegas

Je viens de débuter la lecture du livre Beneath the Neon; life in the tunnels of Las Vegas, de Matthew O'Brien. Pendant quatre ans, l'auteur a sillonné les tunnels sous la Sin City, de long en large, et y a rencontré ceux qui y vivent: des fugitifs, des sans-abris, et d'autres spécimens de la faune urbaine. D'autres billets suivront sur le sujet.

Wednesday, July 13, 2011

Werner Herzog et le couloir de la mort

En entrevue à propos de son prochain documentaire sur des personnes dans le couloir de la mort au Texas, le grand réalisateur Werner Herzog (on lui doit notamment Encounters at the End of the World), a dit: «Bien sûr que cela me fascine de regarder profondément dans l'abîme de l'âme humaine. Partout où l'on regarde, à gauche et à droite, il y a un abîme.»

On a hâte à la sortie de ce film et on espère que ce soit aussi bon que The Thin Blue Line, d'Errol Morris!

Deux articles qui ont retenu mon attention récemment

Deux textes ont retenu mon attention récemment dans les médias. Le premier, de La Presse, concerne les musiciens du coeur, un groupe de musiciens sans abris. L'article est ici: www.cyberpresse.ca%2Farts%2Ffestivals%2Fjuste-pour-rire%2F201107%2F07%2F01-4415740-jeremy-demay-presente-ses-musiciens-du-coeur.php&h=1AQB4MyM6

Le second, du New York Times, traite d'une nouvelle façon de voir les dépendances: http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.nytimes.com%2F2011%2F07%2F11%2Fhealth%2F11addictions.html%3F_r%3D1%26smid%3Dfb-nytimes%26WT.mc_id%3DHL-SM-E-FB-SM-LIN-RAR-071011-NYT-NA%26WT.mc_ev%3Dclick&h=YAQAou9lX

Thursday, July 7, 2011

Sortir la rue des itinérants

Une fois qu'une personne a été à la rue pour une longue période de temps, la réinsertion dans la société dite normale est encore plus difficile. Le monde de la rue est un monde en soi, avec ses propres habitudes, ses propres codes de vie. Les personnes en situation d'itinérance chronique se sont moulés à ce monde, et il est bien difficile d'y changer les habitudes, surtout lorsque l'individu a des dépendances. C'est pourquoi, lorsqu'une personne cherche à s'en sortir et se prend un appartement, il arrive souvent qu'elle rebondit à la rue, à ce qu'elle connaissait...