Avez-vous déjà eu faim? Avoir le frigo vide, si ce n'est que deux-trois légumes pourrissant? Avoir dû vous demander si vous alliez manger ce soir, ou encore où vous alliez manger: à quel organisme? Alors que les banques alimentaires du Québec lancent un cri d'alarme et que les organismes en aide alimentaire constatent une augmentation grandissante de la demande, il est bon de s'arrêter et de constater la chance qu'on a de manger à notre faim et de pouvoir cuisiner à partir d'ingrédients frais que l'on a choisi. J'ai la très grande chance de n'avoir jamais connu la faim, d'avoir toujours pu faire une épicerie éclairée, en choisissant mes aliments en rabais, certes, planifiant mes menus selon les spéciaux, mais en ne me retenant jamais devant telle ou telle envie. Tant de raisons peuvent faire en sorte qu'on n'arrive plus à couvrir les frais de notre alimentation: le prix des loyers versus le revenu gagné, la maladie, le nombre de bouches à nourrir, etc. Il est bon de se souvenir que devant la faim, nous ne sommes pas tous privilégiés...
Certes, vous me direz que dans une ville comme Montréal, il y a tant d'aide qu'on ne peut pas mourir de faim: c'est vrai. Or, il faut être prêt à piler sur son orgueil pour appeler à l'aide mais aussi, devoir se soumettre aux menus et horaires qui ne nous conviennent pas toujours, et qui en soi peuvent constituer un frein à l'emploi...
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