Friday, October 17, 2014

Des logements pour sans-abris qui offrent de la dignité

Les projets d'habitation pour personnes en situation d'itinérance n'ont pas à être tout gris, de béton, ou dans des chambres crades, non?

Dans le cadre du mouvement «Logement d'abord», qui est très fort aux États-Unis et qui s'étend de plus en plus au Canada et au Québec, la Ville de Los Angeles a construit le Star Apartment, un complexe de luxe qui est dédié aux personnes en situation d'itinérance, qui non seulement a été conçu par un architecte renommé, mais en plus comprend plusieurs services tels clinique médicale, gym, etc. De quoi redonner de la dignité à ceux qui l'ont souvent égarée en chemin!

On en apprend plus ici: http://www.latimes.com/local/lanow/la-me-ln-innovative-homeless-housing-20141008-story.html

http://thinkprogress.org/economy/2014/10/09/3577918/homeless-housing-los-angeles-skid-row/

Tuesday, June 24, 2014

Chaque intervention a son importance

Quand on est intervenant/e auprès des personnes en situation d'itinérance ou démunies, on peut être tenté de croire qu'il faut, pour qu'une intervention compte, faire de l'écoute active lors d'une longue séance, fournir des numéros de téléphones, épauler la personne dans ses démarches, etc. Parfois, pourtant, il ne suffit que de cinq minutes, que d'une petite lettre par exemple, pour changer la vie de la personne. D'autres fois il suffit de l'écouter de temps à autres, au besoin, de lui sourire, et de lui faire savoir qu'on croit en elle. Comme quoi, il suffit parfois de bien peu pour donner le coup de pouce pour sortir de la rue!

Friday, May 30, 2014

Paquets de dépannage alimentaire altérés en Grande-Bretagne, un acte de vandalisme horrible

Une banque de dépannage communautaire dans West Sussex a été victime d'un acte de sabotage terrible, alors que des rasoirs jetables et de la litière de chat usagée ont été retrouvés dans les aliments à distribuer. Un acte répréhensible et absolument incompréhensible, alors que des centaines de familles dépendent de cette banque alimentaire. Heureusement, les sacs sont méticuleusement inspectées avant d'être remis aux personnes nécessiteuses.

Wednesday, April 9, 2014

La culture de la pauvreté

Il y a un petit film bien fait par les participants de la Maison du Père avec Execo dans le cadre de leur programme IdAction (L'Itinérance, c'est d'la job!) et ça représente bien la vie des personnes en situation d'itinérance. Quand on passe d'un repas à l'autre, d'un organisme à l'autre, qu'on pense à l'endroit auquel on va dormir le soir, qu'on reste dans les besoins de base à combler, il est très difficile de réussir à sortir de ce cercle vicieux. Sans compter tous les rendez-vous à l'aide sociale, les rendez-vous pour la santé, les heures de travaux compensatoires à faire pour régulariser son dossier (quand on a des tickets impayés, ce qui arrive très souvent quand on est dans la rue!), les papiers à régulariser (donc déplacements et frais pour ces documents gouvernementaux, que ce soit carte d'assurance-maladie, certificat de naissance, etc). Et ça, c'est sans compter les nombreux documents à remplir: pour l'aide sociale, pour les frais de santé (lunettes, etc), et plus encore. Avec tout cela, pas facile de trouver du temps pour faire la recherche de logement et encore moins d'emploi...Et encore moins pour aller chercher ce qui nous manque (cours à suivre, etc). On doit évidemment faire toutes ces démarches quand les services sont ouverts, donc de jour, en semaine...oui, les mêmes heures que celles de travail, souvent. On peut donc dire alors qu'il y a une culture de la pauvreté. C'est un peu ainsi que se créée l'itinérance chronique finalement.

Certes, c'est possible d'en sortir, mais par quel bout commencer? Une chambre dans un refuge près des organismes d'aide pour commencer, pas trop belle (pour être polie), qui ne demande pas de références...et qui donne envie de retourner à la rue, bien souvent, parce qu'on est encore dans ce monde de l'itinérance et de la grande pauvreté. On arrive tout juste à payer notre logement avec notre maigre chèque d'aide sociale. On va dans les organismes pour avoir du dépannage alimentaire, encore dans les heures de jour. Ensuite on peut bouger vers un peu mieux. On se trouve un emploi, ou on commence un programme de réinsertion sociale en employabilité. Graduellement, on retrouve notre dignité, qui on était avant, avant que la maladie frappe, la dépression, ou encore la consommation. Et on se bat jour après jour pour rester la tête hors de l'eau.

Sunday, April 6, 2014

De délicates attentions

On a tous l'habitude de souhaiter un joyeux anniversaire à nos proches, que ce soit de vive voix, par courriel ou message texte. Pour les hommes et les femmes de la rue que je côtoie, l'anniversaire de naissance est généralement une période sombre, qu'ils tentent de noyer dans l'alcool ou dans la drogue. Si vous connaissez leur date de fête, tentez de le souligner; ils vous en seront gratifiants! Mieux encore, dans notre tourbillon de société qui fonctionne plus que jamais grâce à la technologie, prenons donc le temps d'appeler ou d'aller voir la personne un petit cinq minutes: sa journée sera illuminée!

Saturday, April 5, 2014

Privilégiée de manger à ma faim

Avez-vous déjà eu faim? Avoir le frigo vide, si ce n'est que deux-trois légumes pourrissant? Avoir dû vous demander si vous alliez manger ce soir, ou encore où vous alliez manger: à quel organisme? Alors que les banques alimentaires du Québec lancent un cri d'alarme et que les organismes en aide alimentaire constatent une augmentation grandissante de la demande, il est bon de s'arrêter et de constater la chance qu'on a de manger à notre faim et de pouvoir cuisiner à partir d'ingrédients frais que l'on a choisi. J'ai la très grande chance de n'avoir jamais connu la faim, d'avoir toujours pu faire une épicerie éclairée, en choisissant mes aliments en rabais, certes, planifiant mes menus selon les spéciaux, mais en ne me retenant jamais devant telle ou telle envie. Tant de raisons peuvent faire en sorte qu'on n'arrive plus à couvrir les frais de notre alimentation: le prix des loyers versus le revenu gagné, la maladie, le nombre de bouches à nourrir, etc. Il est bon de se souvenir que devant la faim, nous ne sommes pas tous privilégiés...

Certes, vous me direz que dans une ville comme Montréal, il y a tant d'aide qu'on ne peut pas mourir de faim: c'est vrai. Or, il faut être prêt à piler sur son orgueil pour appeler à l'aide mais aussi, devoir se soumettre aux menus et horaires qui ne nous conviennent pas toujours, et qui en soi peuvent constituer un frein à l'emploi...

Thursday, March 6, 2014

Mardi Gras à la Maison Labre avec Bob le chef!

Pour la première fois cette année, la Maison Benoit-Labre a décidé de fêter le Mardi Gras! Pour ce faire, elle a invité Bob le chef a venir préparer et servir un repas thématique. Il s'est prêté au jeu avec plaisir et a monté un menu bien pensé: une délicieuse jambalaya et des beignes, et même une ratatouille pour les végétariens! Bob a parlé de son expérience sur son blogue. On a déjà hâte qu'il revienne nous voir!

Wednesday, January 22, 2014

Marcher dans cette vague de froid

Montréal et la province sont à nouveau sous l'emprise d'une nouvelle vague de froid. Bien que des mesures d'urgence soient prises, ajoutant ainsi des lits pour la nuit afin de s'assurer que personne ne passe la nuit dehors, cela n'empêche pas que les personnes en situation d'itinérance se retrouvent dehors pendant le jour (et plusieurs ne vont pas dans les refuges malgré tout, marchant toute la nuit ou trouvant une source de chaleur). Ces individus se retrouvent à marcher d'un centre à l'autre, d'une ressource à l'autre, pour manger, prendre une douche, obtenir des gants ou autres items de première nécessité en ces temps froids. Je vous mets au défi de marcher quelques kilomètres à cette température. Comme on dit: Il faut marcher dans les souliers de l'autre avant de le juger.


Thursday, January 9, 2014

De la solidarité dans la rue

On croit souvent, à tort, que les personnes en situation d'itinérance sont égoïstes et ne pensent qu'à assouvir leurs propres besoins. Il est vrai que l'amitié est fragile dans la rue; si votre ami a quelque chose que vous avez besoin, ami ou pas, vous lui prenez. Comme intervenante, j'ai souvent vu de beaux moments, par contre. Comme ces deux hommes qui vivaient sous un pont et qui ne s'adressaient jamais la parole, vivant côte à côte comme deux inconnus mais qui, lorsque Dame Nature faisait des siennes, s'enquéraient du bien-être de l'autre. Ou de cet homme, que je connais depuis plusieurs années, qui est réputé difficile et qui est barré de bien des ressources, qui s'est pris d'amitié pour une jeune femme malade et qui l'a amenée à notre organisme et qui nous l'a présentée, afin que nous puissions lui offrir des paniers de nourriture. Un autre s'en faisait pour son amie qui était victime de violence conjugale et nous l'a présentée pour que nous l'écoutions et la conseillions. D'autres vont s'occuper de leurs enfants lorsque la vie malmène ceux-ci, même si eux-mêmes dorment dans les refuges. Des histoires comme celles-là, je pourrais vous en raconter beaucoup!