Notre système hospitalier, tout comme celui dans bien des grandes villes, va au quart de tour. Dès que possible, on vous renvoie chez vous pour la convalescence. Or, cette convalescence, lorsqu'on vit dans la rue, est difficile, voire impossible: impossible de prendre soin de soi et de faire ce qui est requis lorsque nos conditions de vie sont précaires. Los Angeles l'a bien compris. Ils ont mis sur pied un programme de transition pour que les gens de la rue puissent habiter dans un motel le temps de leur convalescence; un lieu où ils sont suivis par des intervenants. Ces intervenants essaient également de leur trouver un logement avant qu'ils ne quittent l'endroit.
L'article est ici: http://www.latimes.com/health/healthcare/la-me-homeless-care-20110828,0,3345937,full.story
Monday, August 29, 2011
De l'embourgeoisement du centre-ville de Montréal
Montréal s'embourgeoise. Ce n'est un secret pour personne. Ces dernières années, chaque parcelle de terre, chaque immeuble décrépit, ont fait place à de nouvelles constructions, des condos pour la plupart. Alors que le Quartier des Spectacles est sorti de terre, c'est le 2-22, coin Saint-Laurent et Sainte-Catherine, qui se prépare lui-aussi à jaillir. Ce faisant, tout l'héritage du Red Light montréalais est en train de disparaître.
J'aurais souhaité capter les histoires de ces lieux avant qu'il ne soit trop tard.
J'aurais souhaité capter les histoires de ces lieux avant qu'il ne soit trop tard.
Sunday, August 28, 2011
Drugstore Cowboys
Il vente à écorner les boeufs aujourd'hui à Montréal, cadeau de la tempête tropicale Irene qui sévit sur New York et la côte est américaine. Une journée parfaite pour regarder un film, et pourquoi pas Drugstore Cowboys, un des premiers films de Gus Van Sant, l'homme derrière Elephant et mettant en vedette Matt Dillon? Un long-métrage qui aborde la dépendance de plein fouet et la criminalité qui, très souvent, l'accompagne.
La petite bande dont le personnage de Dillon est le chef fait des ravages dans des pharmacies alors que ses membres sautent derrière le comptoir pour se procurer les ô-combien nécessaires médicaments injectables à leur dépendance. Pourchassés par la police et vivant précairement, la petite bande tient une vie de hors-la-loi. Une vie pas si éloignée du cinéma et que les utilisateurs de drogues injectables et d'autres dépendances connaissent bien.
Cette vie de débauche finit par voir un terme lorsque le chef de bande décide d'entrer en cure de désintoxication et de débuter un programme à la méthadone. Ses yeux s'éclaircissent alors que la drogue quitte son système et qu'il débute une nouvelle vie en emploi.
On le voit alors s'éloigner de sa bande, alors que la réalité prouve justement que c'est en s'éloignant de notre milieu qu'on a des meilleures chances de s'en sortir. Il faut effectivement que la décision soit prise pour soi-même, de façon presque égoïste: ne pas attendre les autres et ne pas se fier sur eux. C'est là que les chances de succès sont les plus grandes. Une décision difficile à prendre, soit, mais salutaire pour un meilleur futur.
La petite bande dont le personnage de Dillon est le chef fait des ravages dans des pharmacies alors que ses membres sautent derrière le comptoir pour se procurer les ô-combien nécessaires médicaments injectables à leur dépendance. Pourchassés par la police et vivant précairement, la petite bande tient une vie de hors-la-loi. Une vie pas si éloignée du cinéma et que les utilisateurs de drogues injectables et d'autres dépendances connaissent bien.
Cette vie de débauche finit par voir un terme lorsque le chef de bande décide d'entrer en cure de désintoxication et de débuter un programme à la méthadone. Ses yeux s'éclaircissent alors que la drogue quitte son système et qu'il débute une nouvelle vie en emploi.
On le voit alors s'éloigner de sa bande, alors que la réalité prouve justement que c'est en s'éloignant de notre milieu qu'on a des meilleures chances de s'en sortir. Il faut effectivement que la décision soit prise pour soi-même, de façon presque égoïste: ne pas attendre les autres et ne pas se fier sur eux. C'est là que les chances de succès sont les plus grandes. Une décision difficile à prendre, soit, mais salutaire pour un meilleur futur.
Thursday, August 25, 2011
Hommage à Jack Layton
Rarement un politicien n'aura été aussi impliqué dans les sujets de l'habitation et de l'itinérance. La mort de Jack Layton, décédé plus tôt cette semaine des suites d'un cancer, aura fait mal au pays. Rarement un politicien n'aura été aussi humain.
Jack Layton avait de plus de bonnes idées. Il y a quelques mois, j'avais acheté son livre Homelessness; How to end a national crisis, que je viens tout juste de débuter. Je vous en parlerai ici prochainement.
Jack Layton avait de plus de bonnes idées. Il y a quelques mois, j'avais acheté son livre Homelessness; How to end a national crisis, que je viens tout juste de débuter. Je vous en parlerai ici prochainement.
Friday, August 12, 2011
Une ville de tentes au New Jersey
La crise économique a frappé fort au New Jersey, cet État américain en banlieue de New York City. Des tentes s'y dressent pour abriter soixante-dix personnes sans-abris, mais qui font face à l'éviction, selon ce reportage d'ABC News: http://abcnews.go.com/US/jersey-tent-city-houses-70-homeless-people-draw/story?id=14272847
Un autre reportage du même réseau parle d'une école visant spécifiquement les enfants de la rue, publié en janvier dernier, mais toujours d'actualité: http://abcnews.go.com/US/monarch-public-school-serves-exclusively-homeless-children/story?id=12785820
Un autre reportage du même réseau parle d'une école visant spécifiquement les enfants de la rue, publié en janvier dernier, mais toujours d'actualité: http://abcnews.go.com/US/monarch-public-school-serves-exclusively-homeless-children/story?id=12785820
Thursday, August 4, 2011
La situation à Toronto - des idées pour Montréal?
Une amie, intervenante auprès des personnes en situation d'itinérance à Toronto, m'a dressé le portrait de la situation dans la Ville-Reine.
Selon les dernières statistiques, compilées en 2009, environ 400 individus vivent dehors de façon permanente. Il s'agit d'une baisse de 51% de l'estimation de 2006, qui évaluait à 818 le nombre de sans-abris.
La Ville de Toronto estime à 4390 le nombre de personnes en situation d'itinérance dans la ville. Ce chiffre n'inclut pas les personnes qui vivent chez des amis ou de la famille.
La Ville a mis sur pied une initiative, intitulée The Streets to Home. C'est à cette initiative qu'on doit la réduction drastique du nombre de personnes vivant dehors. Des travailleurs de rue sont responsables de loger les personnes de la rue, en évitant le système des refuges. Il n'est pas sans critiques par contre, notamment que des purs inconnus se retrouvent dans le même logement, certains avec des problèmes de dépendances et d'autres qui s'en sont sortis provoquant des rechutes des derniers; abriter trop de personnes dans un logement; loger des personnes avec des communautés dont ils sont peu familiers; ne pas permettre le choix quant au lieu du logement.
De 2005 à 2009, la Ville a ainsi logé avec succès plus de 2200 individus. Grâce au soutien continu reçu après l'installation, 91% des personnes ainsi logées demeuraient toujours dans leur logement après au moins un an.
En 1999, la Mayor's Homelessness Action Task Force a recommandé plus de logements supervisés pour les personnes vivant avec des troubles sérieux de santé mentale, les personnes avec retard mental, les femmes et les enfants se sauvant de situations d'abus, les personnes vivant avec le VIH ou le sida et ceux qui sont sérieusement à risque de devenir ou sont déjà sans-abris dans Toronto pour les cinq années suivantes. En trois ans, la Ville a ainsi financé 1000 unités d'habitation, ce qui représente un quart des unités nécessaires.
Pour entrer dans le système des refuges de Toronto, un individu peut appeler le Assessment and Referral Center, ou le Central Family Intake. Ces deux endroits réfèrent ensuite la personne aux refuges appropriés pour elle, comme ils ont accès à un système centralisé de tous les refuges de la ville. Par ce système, ils peuvent voir quel refuge a des lits disponibles et peuvent même fournir le transport à l'individu. La liste des refuges est très exhaustive. Il y a beaucoup de refuges à Toronto, mais la véritable solution demeure le logement à long terme et un système qui permet aux individus de travailler et de redevenir indépendants.
Selon les dernières statistiques, compilées en 2009, environ 400 individus vivent dehors de façon permanente. Il s'agit d'une baisse de 51% de l'estimation de 2006, qui évaluait à 818 le nombre de sans-abris.
La Ville de Toronto estime à 4390 le nombre de personnes en situation d'itinérance dans la ville. Ce chiffre n'inclut pas les personnes qui vivent chez des amis ou de la famille.
La Ville a mis sur pied une initiative, intitulée The Streets to Home. C'est à cette initiative qu'on doit la réduction drastique du nombre de personnes vivant dehors. Des travailleurs de rue sont responsables de loger les personnes de la rue, en évitant le système des refuges. Il n'est pas sans critiques par contre, notamment que des purs inconnus se retrouvent dans le même logement, certains avec des problèmes de dépendances et d'autres qui s'en sont sortis provoquant des rechutes des derniers; abriter trop de personnes dans un logement; loger des personnes avec des communautés dont ils sont peu familiers; ne pas permettre le choix quant au lieu du logement.
De 2005 à 2009, la Ville a ainsi logé avec succès plus de 2200 individus. Grâce au soutien continu reçu après l'installation, 91% des personnes ainsi logées demeuraient toujours dans leur logement après au moins un an.
En 1999, la Mayor's Homelessness Action Task Force a recommandé plus de logements supervisés pour les personnes vivant avec des troubles sérieux de santé mentale, les personnes avec retard mental, les femmes et les enfants se sauvant de situations d'abus, les personnes vivant avec le VIH ou le sida et ceux qui sont sérieusement à risque de devenir ou sont déjà sans-abris dans Toronto pour les cinq années suivantes. En trois ans, la Ville a ainsi financé 1000 unités d'habitation, ce qui représente un quart des unités nécessaires.
Pour entrer dans le système des refuges de Toronto, un individu peut appeler le Assessment and Referral Center, ou le Central Family Intake. Ces deux endroits réfèrent ensuite la personne aux refuges appropriés pour elle, comme ils ont accès à un système centralisé de tous les refuges de la ville. Par ce système, ils peuvent voir quel refuge a des lits disponibles et peuvent même fournir le transport à l'individu. La liste des refuges est très exhaustive. Il y a beaucoup de refuges à Toronto, mais la véritable solution demeure le logement à long terme et un système qui permet aux individus de travailler et de redevenir indépendants.
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