Wednesday, October 30, 2013

Sortir de la rue, faire face aux préjugés

Alors que l'automne bat son plein et que l'hiver approche à grands pas, plusieurs personnes tentent de se trouver un appartement. Difficile de le faire lorsqu'on n'a pas de références! Les préjugés abondent. Et que dire de la perception des propriétaires, si vous n'avez pas de numéro pour qu'on vous rappelle, ou si le numéro que vous donnez est celui d'un organisme d'aide...

Wednesday, October 23, 2013

Sortir de la rue...avec 500$ de budget

On pense souvent que c'est tellement facile de sortir de la rue. Il n'y a qu'à louer un appartement, croient la plupart des gens. Alors que les temps se refroidissent, que l'hiver semble vouloir se montrer le bout du nez et que je commence, comme intervenante, à recevoir beaucoup de demandes d'aide à la recherche de logement, je vous invite à faire l'exercice de trouver un logement salubre, sécuritaire et à 500$ ou moins, dans un quartier central afin de demeurer à distance de marche des lieux possibles de travail et d'économiser en ne se procurant pas de passe d'autobus. Je ne parle pas d'un grand appartement: je parle ici simplement d'un appartement de transition, un 1 1/2 ou 2 1/2, sans bibittes...Sans compter l'enquête de crédit et la demande de références, les autres critères comme non-fumeur, pas d'animaux possibles...Donnez-moi le résultat de vos recherches!

Wednesday, October 16, 2013

Marcher porte à réfléchir

J'ai commencé à marcher pour venir au travail. Une marche d'un peu plus de 4 km. Le premier kilomètre se fait bien; je dépose ma fille à la garderie. Une station de métro se trouve à quelques pas de là. Il serait aisé d'y entrer et d'être au boulot en trente-cinq minutes. Mais cela impliquerait de dépendre de l'arrivée du métro et de devoir faire un transfert, puis de descendre pendant un autre kilomètre du métro. Je peux aussi continuer en ligne droite pour y aller à pied, et espérer pouvoir sauter dans un bus, qui passe aux vingt-cinq minutes, éventuellement, ou marcher tout au long. Je finis invariablement par marcher tout au long. Le second kilomètre, je suis sur mon air d'aller, ça va bien. Je remplis mes poumons d'air frais, je me sens confiante, je pense à ma journée à venir. Le troisième kilomètre, je commence à en avoir marre. Je sais que le bus passera bientôt et je me demande si je ne devrais pas plutôt l'attendre, bien qu'il m'en reste si peu! Je me dis alors que, bien qu'il me reste le pont à passer, le pire est fait et que je suis aussi bien de continuer. Sauf que je n'ai pas envie de faire la petite montée! Une fois sur le pont, je sais qu'il m'en reste peu, qu'un petit kilomètre. Je suis encouragée par la perspective de voir la rue de l'organisme tout près. J'arrive finalement au travail avec un grand sourire sur les lèvres, revigorée par cette marche matinale et en pleine forme pour débuter ma journée.

Pourquoi est-ce que je vous raconte cela? Parce que ce moment de ma journée peut être comparé aux démarches que font les personnes en situation d'itinérance pour se sortir de la rue ou de leurs dépendances. Au début, ils sont motivés, prêts à tout. Puis, quand les obstacles commencent à survenir, ils ont envie de tout lâcher, d'arrêter d'avancer. Les obstacles semblent insurmontables et il leur reste la moitié du chemin à faire! Et puis ils vont que là, devant, il y a cette autre côte à franchir, qui requiert d'autres efforts, d'autre énergie qu'ils n'ont plus nécessairement. Puis, une fois que les démarches sont bien entamées, l'appartement est visité, ils sont entrés en désintox ou autre, reste à tenir le coup pour terminer la randonnée. Et puis le sourire revient pour eux aussi.